Suite à la fermeture du site Meagaupload, un des sites de téléchargement des plus importants au monde, dans la nuit de jeudi à vendredi, le collectif Anonymous n'a pas hésité a lancé son opération de représailles nommé "Operation Blackout". Les sites visés : celui du FBI, du ministère de la Justice américain, celui d'Universal Music et celle de l'association professionnelle du disque RIAA.
La fermeture de Megaupload par la justice américaine pour un motif de violation des droits d'auteur a suscité bon nombre d'agitation. Rappelons que les fondateurs de Megaupload ont été arrêtés par le FBI et accusés d'avoir entraîner une perte de 500 millions de dollars de droits d'auteur et d'avoir gagné illégalement 175 millions de dollars grâce à la publicité et aux abonnements. La plateforme de partage de fichiers a donc été fermé et ce jusqu'à nouvel ordre.
Sur le Web, la guerre est déclarée. Les pirates informatiques n'ont cessé de multiplier les cyber-attaques contre de nombreux sites officiels. Ont été visés : Justice.gov, RIAA.org, MPAA.org, UniversalMusic.com, Hadopi.fr. Le site de Maison Blanche était également en ligne de mire. Les menaces du collectif Anonymous ont d'abord commencé sur Twitter. Les attaques envers les sites consistent de saturer les serveurs de demandes de connexions afin que les sites soient ralentis jusqu'à les rendre inaccessibles.
Toutefois, cela ne semble qu'être un début car d'autres collectifs européens pourraient prendre le relais lorsque les hackers américains auront cessé l'opération.
Ajoutons que le Président français Nicolas Sarkozy a salué vivement la fermeture de Megaupload dans un communiqué : "La mise à disposition illégale, par ce service, d’œuvres protégées par le droit d’auteur, permettait à ses promoteurs de réaliser des profits criminels sous la forme de recettes publicitaires ou d’abonnements de ses usagers ". "La lutte contre les sites de téléchargement direct ou de streaming illégaux, qui fondent leur modèle commercial sur le piratage des œuvres, constitue une impérieuse nécessité pour la préservation de la diversité culturelle et le renouvellement de la création". "C’est le financement des industries culturelles dans leur ensemble qui est mis en cause par ce type d’opérateurs. Le moment est donc venu d’une collaboration judiciaire et policière active entre Etats pour porter un coup d’arrêt à leur développement".
Enfin, il faut savoir que si la justice américaine a pu lancer cette opération, c'est parce que des serveurs de Megaupload se trouvaient en Virginie. Un communiqué du FBI précise que des serveurs et des biens dont la valeur «dépasse 50 millions de dollars» ont été saisis aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, aux Philippines, au Canada ainsi qu'en Nouvelle-Zélande. Les six cadres inculpés possédaient notamment 14 Mercedes, une Lamborghini, une Maserati et une Rolls-Royce. A savoir que les fondateurs de Megaupload risquent jusqu'à 20 de prison maximum.